Lecornu dévoile enfin ses pistes choc : baisse d’impôts massive et réforme de la justice

Le chef du gouvernement a organisé une rencontre stratégique ce lundi 29 septembre à Matignon pour présenter ses orientations budgétaires. Cette réunion avec les formations politiques du socle commun gouvernemental marque une étape cruciale dans l’élaboration du futur budget de l’État.

Une stratégie fiscale axée sur la compétitivité économique

Sébastien Lecornu a dévoilé son intention de proposer des allègements fiscaux ciblés, particulièrement en direction du monde du travail. Cette orientation s’inscrit dans une démarche de stimulation de l’activité économique tout en préservant les équilibres budgétaires. Le Premier ministre a souligné l’importance de ne pas compromettre la croissance dans ses arbitrages fiscaux.

Les participants à cette réunion ont rapporté que le chef du gouvernement reste fermement opposé aux propositions socialistes les plus emblématiques. La taxe Zucman sur les hauts patrimoines et le rétablissement de l’ISF demeurent écartés de ses réflexions budgétaires. Cette position traduit sa volonté de maintenir un cap favorable à l’investissement privé.

L’approche gouvernementale privilégie un équilibre délicat : certains prélèvements augmenteront tandis que d’autres connaîtront une diminution. Cette stratégie de redistribution fiscale sélective vise à optimiser les recettes publiques sans décourager l’activité productive.

La recherche d’équilibre avec les forces parlementaires

Le déjeuner de travail a rassemblé les représentants de cinq formations politiques majeures : Renaissance, Horizons, MoDem, Les Républicains et UDI. Cette coalition fragile constitue l’épine dorsale du soutien parlementaire gouvernemental. Lecornu mise sur cette alliance centriste et de droite pour faire adopter ses projets budgétaires.

Néanmoins, le Premier ministre ne ferme pas totalement la porte aux socialistes, dont le soutien pourrait s’avérer décisif. Il a d’ailleurs précisé que ses déclarations récentes constituent une base de départ pour une négociation, non un point d’arrivée définitif. Cette ouverture tactique témoigne de la complexité des équilibres parlementaires actuels.

Partis du socle communPosition sur le budget
RenaissanceSoutien aux allègements fiscaux
Les RépublicainsPriorité à la sécurité publique
MoDem/Horizons/UDIÉquilibre budgétaire exigé

Réformes structurelles et maîtrise des dépenses publiques

Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’accompagner toute évolution fiscale d’une réduction effective des dépenses. Cette approche s’appuie sur plusieurs leviers structurels destinés à moderniser l’action publique. Lecornu envisage des réformes ambitieuses de l’État et une décentralisation accrue des compétences.

Dans un souci d’exemplarité, le Premier ministre s’engage à ne pas augmenter les moyens de fonctionnement de Matignon. Cette mesure symbolique accompagne une démarche plus large de rationalisation des dépenses gouvernementales. L’objectif consiste à valider que l’effort de redressement concerne également l’appareil d’État.

Les principales orientations comprennent :

  • Le renforcement de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales
  • L’amélioration de la sécurité du quotidien, revendication chère à la droite
  • La mise en œuvre de réformes de moyen terme pour pérenniser les économies
  • Un projet de loi spécifique contre les fraudes, présenté simultanément aux budgets

Cette stratégie globale reflète la volonté gouvernementale de concilier justice fiscale et efficacité économique. Les arbitrages définitifs dépendront largement des débats parlementaires à venir, le Premier ministre ayant souligné que de nombreuses mesures évolueront durant les discussions législatives.