L’univers cinématographique réserve parfois des surprises amères. Margot Robbie et Colin Farrell viennent d’en faire les frais avec leur dernière production commune. Malgré la notoriété internationale de l’actrice australienne, leur comédie romantique n’a pas su séduire le public américain lors de son premier week-end d’exploitation.
Des résultats catastrophiques pour la comédie romantique
Les chiffres du box-office révèlent une réalité brutale pour A Big Bold Beautiful Journey. Le film a généré seulement 3,5 millions de dollars sur le territoire américain, malgré une diffusion dans plus de 3 000 salles de cinéma. Cette performance décevante contraste drastiquement avec le succès phénoménal de Barbie, qui avait rapporté 775 millions de dollars mondialement en douze jours.
À l’échelle internationale, la situation n’est guère plus reluisante. Le long-métrage a collecté uniquement 4,5 millions de dollars sur 45 marchés différents. Ces résultats se situent bien en deçà des prévisions initiales, déjà modestes, qui oscillaient entre 8 et 10 millions de dollars pour le week-end inaugural.
Le contraste avec le budget de production devient particulièrement saisissant. Avec environ 45 millions de dollars investis, le film semble s’orienter vers un échec commercial retentissant, questionnant les choix stratégiques de distribution et de marketing.
Une réception critique unanimement négative
Les professionnels du cinéma n’ont pas épargné cette production dirigée par le réalisateur sud-coréen Kogonada. Le scénario de Seth Reiss, malgré ses références prestigieuses, n’a pas convaincu les observateurs spécialisés. Les spectateurs eux-mêmes ont sanctionné le film sur Rotten Tomatoes avec seulement 36% d’opinions favorables.
| Publication | Critique principale |
|---|---|
| New Yorker | Raffinement technique aggravant les émotions stéréotypées |
| Irish Times | Fantasmagorie romantique désordonnée sans refuge |
| New York Times | Mollesse formelle malgré le titre prometteur |
La presse internationale a particulièrement pointé du doigt l’inadéquation entre les ambitions artistiques et la réalisation finale. Cette comédie musicale sans numéros musicaux et comédie romantique dénuée d’humour illustre parfaitement les contradictions du projet.
L’analyse d’un échec commercial prévisible
Plusieurs éléments expliquent cette déroute au box-office. La classification « R » aux États-Unis limite automatiquement l’audience potentielle, excluant les familles et les jeunes spectateurs. Cette restriction d’âge constitue un handicap majeur pour une comédie romantique, genre traditionnellement accessible à tous publics.
L’intrigue elle-même pose question : deux célibataires se rencontrent lors d’un mariage et entreprennent une aventure analysant leurs souvenirs personnels. Cette approche introspective, bien qu’artistiquement défendable, s’éloigne des codes habituels du divertissement grand public.
Les facteurs contribuant à cet échec peuvent se résumer ainsi :
- Classification restrictive limitant l’audience
- Scénario trop contemplatif pour le grand public
- Marketing insuffisant face à la concurrence
- Attentes élevées après le succès de Barbie
Le contraste avec Barbie souligne combien les choix créatifs influencent la réception commerciale. Là où le film rose de Greta Gerwig embrassait pleinement son aspect spectaculaire, A Big Bold Beautiful Journey semble hésiter entre art et divertissement, ne satisfaisant finalement aucun des deux camps.
