RN épargne Lecornu » : ces 2 conditions secrètes qui changent tout

Jean-Philippe Tanguy a créé la surprise sur le plateau de TF1 en révélant que le Rassemblement national pourrait épargner Sébastien Lecornu d’une motion de censure. Le député de la Somme, considéré comme l’expert économique du parti, a fixé deux exigences précises au Premier ministre pour éviter une chute gouvernementale similaire à celle de Michel Barnier.

Les exigences économiques du RN pour sauver Lecornu

La première condition concerne une baisse des impôts ciblant spécifiquement les classes moyennes et populaires. Jean-Philippe Tanguy s’est montré particulièrement enthousiaste à cette perspective, déclarant que si ces mesures fiscales favorables au travail étaient adoptées, ce serait miraculeux. Cette position marque un tournant dans la stratégie du parti de Marine Le Pen.

Le député a précisé que la seconde exigence porte sur une réduction ciblée des dépenses publiques. Cette double approche budgétaire répond aux préoccupations économiques portées par le RN depuis plusieurs années. Tanguy a souligné que son groupe est de bonne composition et ne censurera pas uniquement par opposition systématique.

ConditionDescriptionImpact politique
Baisse des impôtsRéduction fiscale pour classes moyennes et populairesSatisfaction des électeurs RN
Réduction dépensesDiminution ciblée des dépenses publiquesCohérence avec programme économique

Les déclarations privées de Lecornu qui changent la donne

Lors d’un déjeuner organisé le 29 septembre avec les responsables du socle commun, Sébastien Lecornu aurait effectué un virage significatif dans ses positions économiques. L’ancien ministre des Armées se serait dit prêt à combiner baisses d’impôts et réduction des dépenses, marquant une rupture avec la ligne traditionnelle d’Emmanuel Macron.

Selon les participants présents, le Premier ministre aurait insisté sur l’importance d’être ouvert au débat sur la justice fiscale. Il aurait également évoqué un juste partage de l’effort budgétaire tout en préservant la croissance et l’emploi. Cette approche pragmatique séduit visiblement les députés RN qui y voient l’application de leurs propres propositions.

Lecornu aurait aussi réaffirmé son engagement dans la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, un thème cher au Rassemblement national. Ces déclarations privées contrastent avec le discours public habituel du gouvernement et révèlent une stratégie d’adaptation face aux menaces de censure.

Le point de friction qui pourrait tout faire capoter

Malgré ces ouvertures encourageantes, un écueil majeur subsiste dans les négociations. Sébastien Lecornu aurait évoqué le maintien de l’année blanche concernant les pensions de retraite, ce qui signifierait leur non-revalorisation. Cette mesure représente un terrain particulièrement glissant pour le RN.

Marine Le Pen avait précisément censuré Michel Barnier en décembre 2024 sur cette question des retraites. Le coût politique de cette position reste énorme pour un parti qui courtise l’électorat populaire et les retraités. Jean-Philippe Tanguy reste prudent et attend de voir concrètement le contenu final du budget.

Les négociations se poursuivent alors que la copie définitive doit être transmise au Haut conseil des finances publiques avant la fin de la semaine. Le RN semble vouloir attirer l’attention sur son rôle décisionnaire, rappelant qu’il détient une partie du destin gouvernemental entre ses mains, au même titre que le Parti socialiste d’Olivier Faure.