Le Pardon
Le pardon comme moyen d’action juste et efficace
Si l’autre ne nous veut pas forcément de mal, il ne nous veut pas nécessairement du bien.
De l’Égypte antique à aujourd’hui une statistique se confirme.
Jour de foule au marché de votre ville
Parmi toutes ces personnes, 10 % sont sans foi ni loi.
Elles voleraient leur propre mère sans l’ombre d’une hésitation.
10 % sont d’une intégrité sans faille.
100 € tombent de votre poche à votre insu, elles vous les restituent.
J’ai vécu ce cas de figure au milieu d’une foule d’arabes.
Je monte dans ma voiture, démarre et je vois dans le rétroviseur deux jeunes arabes qui me coursent avec de grands gestes.
Je m’arrête, pas très rassuré… et ils me rendent ma sacoche que j’avais oubliée sur le toit de la voiture.
Ces gens faisaient partie des 10 % à l’intégrité sans faille.
Et il y a … 80 % des personnes qui sont des opportunistes.
S’il y a moyen d’arrondir les fins de mois en escroquant son prochain, fisc, urssaf, client l’appât du gain est le plus fort !
Cette statistique est issue des services de police
La majorité, vous et moi, se retrouve dans ces 80 %.
Si bien que les autres peuvent nous en vouloir ou nous pouvons en vouloir aux autres, de temps en temps.
La personne qui n’a pas réfléchi à cette question n’a pas forcément conscience de faire du tort à autrui.
Elle justifie ses actes.
Jeune étudiant, je faisais chauffeur livreur en vins durant les vacances d’été
Mon coéquipier était le roi de la combine :
- Astuce pour voler du bon vin sans se faire prendre.
- Astuce pour se partager l’argent à restituer normalement à l’employeur.
Comme tout le monde en croquait, je me serais senti idiot et aurais été mis à l’écart, si je n’en avais pas fait autant.
Mon initiateur n’avait pas eu à forcer beaucoup pour me faire rejoindre le 80 %, car j’avais déjà une mentalité de combinard.
Mais à côté de lui, j’étais un petit garçon
Il était fier de ses faits d’arme dont il se vantait.
Au supermarché, pendant qu’un client payait et avait le dos tourné, il lui avait piqué une caisse de bouteilles d’apéritifs.
Pour lui, ce n’était pas du vol, l’autre était riche et lui était le plus malin.
Cela dit, c’était le premier à rouspéter quand on lui faisait une injustice. Il avait mauvaise et ça lui restait en travers des boyaux.
Et le pardon dans tout ça ?
Beaucoup de gens ne peuvent pas pardonner, car le préjudice subi leur semble trop injuste et douloureux.
Ce qui est souvent tout-à-fait vrai.
Cependant, le pardon devient possible à celui qui prend conscience que lui-même a beaucoup à se faire pardonner.
Des comportements insidieux, comme tricher, chaparder ou critiquer lui deviennent insupportables. Il ne peut plus les avoir.
Il rejoint peu à peu les 10 % de gens les plus intègres, si bien que pardonner devient pour lui comme une deuxième nature.
Il sait qu’il est facile d’avoir des comportements qui portent préjudices aux autres et il devient prompt à pardonner s’il en fait les frais.
Ce qui ne veut pas dire qu’il se laisse faire, car il est prompt aussi à mettre des limites.
Mais entre la vengeance et le pardon, il choisit toujours le pardon, car celui-ci a la vertu d’effacer le passé et de mettre le cœur en paix.
Le pardon a une dimension spirituelle et psychologique
Il est au chrétien, ce que le renoncement est au bouddhiste.
Il impose une éthique forte pour ne faire préjudice à personne.
Le chrétien le demande, même s’il a occasionné un préjudice sans le vouloir.
Et le chrétien laisse à son créateur le soin de faire justice
Ce qui importe est de se garder de toute vengeance, de libérer son cœur de l’amertume et de continuer à aller de l’avant.
Ce qui importe est de mettre toute son attention sur la paix pour être confiant durant les crises pour agir en guerrier pacifique.
C’est pour cela qu’il accorde son pardon à son agresseur, comme l’a fait Jean-Paul II, car c’est la meilleure façon de guérir le passé.
Comme disait Louis Berliet, fils de Marius Berliet, créateur des établissements Berliet, cela fait de lui un ‘"non pleurnichard".
Au temps des premiers Chrétiens, des martyrs allaient à l’arène en chantant, laissant le bourreau ébahi, car ils n’avaient aucune amertume dans le cœur.
Malgré les circonstances, ils gardaient la joie et la paix, tout en retournant le négatif en positif.
Un cœur sans amertume est un cœur puissant
Mais c’est surtout un cœur aimant, lent à la colère et prompt à la compréhension, plein de joie et de force.
Quand il s’agit de tout reconstruire, après avoir subi une injustice comme nous le verrons dans une lettre concernant Louis Berliet, cela fait des Hommes solides et aimants.
Ceci dit le vrai chrétien à l’humilité de reconnaître que cette force ne lui appartient pas.
Il la reçoit comme un don au travers de la prière.
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