Renoncement
Le renoncement est la force des Asiatiques
Le renoncement est inscrit comme principe spirituel en Asie.
Avec la guerre du Vietnam et le génocide cambodgien, ces peuples ont expérimenté violemment une loi inscrite dans bouddhisme et hindouisme.
« Il n’y a qu’une chose qui ne change pas, c’est le changement ! On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière ! »
Le renoncement, c’est vivre le fait que rien n’est immuable, tout change à chaque instant
Vivre ce fait revient à être en harmonie avec toute chose :
- Ce qui s’appelle vivre dans l’unité.
Si vous ne renoncez pas au passé, impossible de voir ce changement.
La résistance au changement est l’attitude inverse au renoncement.
La loi du changement se nomme « loi de la différence »
Elle stipule qu’il n’y pas dans l’univers deux choses qui soient rigoureusement identiques.
- Prenez 2 grains de sable. Mesurez-les, vous noterez une différence.
- Prenez deux personnes, deux cultures, deux journées. Soyez attentif et vous observerez de grandes différences.
La loi de la différence ou du changement pourrait se nommer :
« Loi d’unicité » ou encore « tout est unique»
Ce qui signifie que rien ne peut être comparé :
Pourtant, c’est ce que nous faisons tous quand nous critiquons quelqu’un ou que nous ne sommes pas content du temps qu’il fait.
Le renoncement au temps de notre idéal ou à la personne idéale, nous fait entrer en relation avec le temps ou la personne réelle.
La culture bouddhiste éduque selon cette loi
Ainsi, le bouddhiste renonce comme il respire :
- Ce qui donne aux peuples d’Asie une formidable capacité de rebond durant les crises.
Une crise est un changement soudain qui surprend tout le monde.
Un ancien monde s’écroule et un nouvel ordre émerge.
Pour survivre et refaire sa vie, il s’agit de penser et de se comporter comme le nouveau monde l’exige.
Le renoncement est salvateur, car il me permet d’accepter de vivre selon les règles du nouveau monde.
Ce qui revient à renoncer au mode de vie de l’ancien monde pour vivre selon les règles du nouveau monde.
Ce qui revient à renoncer à une vie paisible pour prendre les armes, fuir, changer de métier, de pays, aller chercher du secours et se dépasser !
Quand vous êtes imprégné par la loi du changement depuis l’enfance, vous êtes prêt à renoncer pour vous adapter en permanence.
Quand la crise vous tombe dessus, vous êtes mieux préparé que quiconque à rebondir quitte à prendre des mesures douloureuses.
Si bien que vos chances de vous en sortir augmentent.
Des familles cambodgiennes, fuyant en catastrophe par mer, plaçaient leurs enfants dans des bateaux différents pour tenter d’en sauver au moins un.
C’était des bateaux de fortune dont beaucoup sombraient en haute mer, mais pas tous. Ainsi, quelques enfants en réchappaient.
Une fois en occident, ces personnes ont refait leur vie pour la plupart.
Elles ont renoncé à leur ancienne vie, pour se créer le style de vie exigée par leur pays d’accueil.
Si bien qu’elles ont vite créé des affaires florissantes et leurs enfants ont fait de bonnes études qui leur ont ouvert de belles carrières.
Le renoncement revient à être prêt à répondre au présent, c’est-à-dire comme l’exige les situations
Ce qui nécessite de renoncer au passé.
Sans cela, la nostalgie l’emporte et l’esprit de réalité fait défaut.
Nous manquons de combativité et nous mettons notre évolution et, parfois, notre vie en danger.
Agir, apprécier la nouveauté, créer et répondre avec force aux crises demande d’être ancré dans le présent ce qui demande du renoncement.
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