Le pardon
Le pardon, un moyen d’action juste et efficace
Les êtres humains se blessent entre-eux
Comme c’est toujours l’autre qui a commencé le premier, n’est-ce pas, nous désirons de sa part réparation ou pardon !
Si l’autre ne nous veut pas forcément de mal, il ne nous veut pas nécessairement du bien.
Quand une situation s’y prête, il est même prompt à la manipulation pour obtenir ce qu’il souhaite.
De l’Égypte antique à aujourd’hui une statistique se confirme
Jour de foule au marché de votre ville
Parmi toutes ces personnes, 10 % sont sans foi ni loi.
Elles voleraient leur propre mère sans l’ombre d’une hésitation.
La manipulation est une seconde nature pour arriver à leur fin.
Et le pardon est une attitude incongrue pour elles.
10 % sont d’une intégrité sans faille.
Elles sont promptes à réparer une erreur et à vous demander sincèrement pardon.
Pas de ce pardon agressif entendu parfois sur un marché « PARDON !! ». Celui-là il signifie plutôt :
« Pousses-toi de là que je passe, non mais ! »
Non, 100 € tombent de votre poche à votre insu et cette personne intègre vous les restitue.
Ces gens faisaient partie des 10 % à l’intégrité sans faille.
Et il y a … 80 % des personnes qui sont des opportunistes.
S’il y a moyen d’arrondir les fins de mois en escroquant son prochain, fisc, urssaf, client l’appât du gain est le plus fort !
« Pardon », ils s’en servent, avant tout, pour forcer le passage afin que vous dégagiez le chemin par lequel ils comptent passer.
Ils confondent pardon et manipulation pour arriver à leur fin, dès que leurs intérêts sont en jeux.
Cette statistique est donnée par la police
La majorité, vous et moi, se retrouve dans ces 80 %.
Si bien que les autres peuvent nous en vouloir ou nous pouvons en vouloir aux autres, de temps en temps.
La personne qui n’a pas réfléchi à cette question n’a pas forcément conscience de faire du tort à autrui.
Elle justifie ses actes.
Elle critique facilement et espère souvent le pardon des autres. Mais elle ne voit pas en quoi les autres pourraient être en droit de recevoir un pardon de sa part.
Étudiant, je faisais chauffeur livreur en vins durant les vacances
Mon coéquipier était un manipulateur né et le roi de la combine :
- Astuce pour voler du bon vin sans se faire prendre.
- Astuce pour se partager l’argent à restituer normalement à l’employeur.
Comme « tout le monde en croquait », je me serais senti idiot et j’aurais été mis à l’écart, si je n’en avais pas fait autant.
Mon initiateur n’avait pas eu à forcer beaucoup pour me faire rejoindre les 80 %, car j’avais déjà une mentalité de combinard.
Mais à côté de lui, j’étais un petit garçon.
- Il était fier de ses faits d’arme dont il se vantait.
Au supermarché, pendant qu’un client payait et avait le dos tourné, il lui avait piqué une caisse de bouteilles d’apéritifs.
Pour lui, ce n’était pas du vol, l’autre était riche et lui était le plus malin.
Cela dit, c’était le premier à rouspéter quand on lui faisait une injustice. Il avait mauvaise et ça lui restait en travers des boyaux.
Et le pardon dans tout ça ?
Beaucoup de gens ne peuvent pas exprimer un pardon, car le préjudice subi leur semble trop injuste et douloureux.
Ce qui est souvent vrai. Ils estiment qu’il serait plus facile de pardonner, si l’autre demandait pardon et reconnaissait qu’il a mal agi.
Mais même dans ce cas, si le préjudice leur semble considérable le pardon de l’autre leur semble trop facile, alors ces gens ne pardonnent pas !
Cependant, le pardon devient possible à celui qui prend conscience que lui-même a beaucoup à se faire pardonner.
Des comportements insidieux, comme tricher, chaparder ou critiquer lui deviennent insupportables. Il ne peut plus les avoir.
Il rejoint peu à peu les 10 % de gens les plus intègres, si bien que le pardon finit par devenir chez lui comme une première nature.
Il sait qu’il est facile d’avoir des comportements qui portent préjudices aux autres et il devient prompt à pardonner s’il en fait les frais.
Ce qui ne veut pas dire qu’il se laisse faire, car il est prompt aussi à mettre des limites.
Par exemple, un enfant teste les limites. Il se sent en sécurité lorsque ses parents les fixent. Une personne qui met des limites claires, loin d’être un dictateur est une personne qui aime les autres.
Entre la vengeance et le pardon, cette personne choisit toujours le pardon, car celui-ci a la vertu d’effacer le passé et de mettre le cœur en paix.
Le pardon a une dimension spirituelle et psychologique
Il est au chrétien, ce que le renoncement est au bouddhiste.
Il impose une éthique forte pour ne faire préjudice à personne.
Le chrétien le demande, même s’il a occasionné un préjudice sans le vouloir.
Le chrétien laisse à son créateur le soin de faire justice
Ce qui importe est de se garder de toute vengeance, de libérer son cœur de l’amertume et de continuer à aller de l’avant.
Ce qui importe est de mettre toute son attention sur la paix pour être confiant durant les crises pour agir en guerrier pacifique.
C’est pour cela qu’il accorde son pardon à son agresseur, comme l’a fait Jean-Paul II, car c’est la meilleure façon de guérir le passé.
Comme disait Louis Berliet, fils de Marius Berliet, créateur des établissements Berliet, cela fait de lui un « non pleurnichard ».
Au temps des premiers Chrétiens, des martyrs allaient à l’arène en chantant, laissant le bourreau ébahi, car ils n’avaient aucune amertume dans le cœur.
Malgré les circonstances, ils gardaient la joie et la paix, en retournant le négatif en positif par le pardon accordé au bourreau.
Un cœur sans amertume est un cœur puissant
Mais c’est surtout un cœur aimant, lent à la colère et prompt à la compréhension, plein de joie et de force.
Quand il s’agit de tout reconstruire, après avoir subi une injustice, cela fait des Hommes solides et aimants.
Recevez ebooks, textes, …Ceci dit, le vrai chrétien à l’humilité de reconnaître que cette force ne lui appartient pas.
Il la reçoit comme un don au travers de la prière.
Je viens de lire pendant une bonne heure plusieurs de vos «occurences» car j’ai apprécié le fond et la forme de vos propos qui correspondent, en fait, à la façon dont je tente, parfois, de vivre.
Je cherchais pour ma part au début de cette lecture à essayer de faire évoluer une sorte de tension physique presque constante, notée par ma professeur de yoga, ma professeur de chant, et un enseignant de méditation.
Cette énumération pour signifier que ce n’est pas une mince affaire ! Lol
Merci de votre appréciation. Un travail de relecture de vie peut être fait pour comprendre tout ce qui a pu vous blesser émotionnellement. C’est une étape intéressante par laquelle passer pour guérir ensuite touts ces blessures seuls ou avec l’aide éventuelle d’un bon thérapeute.