Gestion de conflit en entreprise
Gestion de conflit en entreprise évite la guerre des égos. C’est une attitude, non une technique
Dès qu’une mésentente en entreprise nait, fréquemment chaque partie croit voir les choses avec clarté.
En général, la conclusion est simple :
- L’autre est vraiment un imbécile.
- L’autre ne comprend rien.
Ou bien :
- C’est vrai, je n’ai pas employé les bons mots.
- Pourtant, je sais que j’ai raison.
Cette idée que je vois bien les choses, alors que je suis en conflit, est erronée.
- Je crois voir les choses telles qu’elles sont, mais ce n’est pas le cas!
- Les conflits en entreprise sont nourris par cette certitude.
Pour faire de la bonne gestion de conflit en entreprise, soyons premièrement conscient que :
Dès qu’il y a de « l’électricité dans l’air », des tensions, nous devenons aveugle !
L’autre est rarement un imbécile, mais c’est ma façon de voir les choses qui est fausse et génère des conflits
Prendre conscience de ce fait est le début de l’humilité.
- Toute situation peut être vue sous différents points de vue.
Retenons que chaque groupe humain appréhende le monde de façon différente du groupe d’à coté
En être bien conscient c’est en quelque sorte « faire de la bonne gestion de conflit en entreprise » !
- Chaque façon de voir le monde a ses points forts et ses points faibles.
Si bien que si je vois l’autre comme un crétin, ce n’est pas qu’il en est un, mais que je ne sais pas m’y prendre avec lui, c’est tout.
Le conflit en entreprise démarre, à partir du moment où je mets tous les tords sur l’autre.
Par action et réaction, cet autre va se tendre. Son comportement va changer à mon égard :
- Peut-être va-t-il me fuir.
- Peut-être va-t-il tenter quelques excuses qui ne changeront rien, car mon jugement est sans appel.
- Si bien, qu’à son tour, il va me classer comme psychorigide.
Tout le monde est déçu, malheureux, … d’autant plus que ces situations surviennent généralement entre personnes qui se faisaient confiance.
Après une maladresse, l’un se sent trahi et l’autre incompris
Ce qui peut donner lieu à des conflits en entreprise surréalistes.
Si l’humilité fait sens intellectuellement, elle n’est pas le réflexe naturel lors d’une mésentente.
- Ce n’est pas le plus intelligent des deux qui doit céder.
- Ni même l’un qui doit présenter ses excuses à l’autre.
Chaque partie a des attentes et les excuses en font peut-être partie ou pas. Celui qui fait un effort d’humilité saura revenir à l’essentiel.
La gestion de conflit en entreprise nécessite un long cheminement vers l’humilité, une conscience aigüe de ses besoins ainsi que de l’attention pour entendre ceux d’autrui.
L’être humble comprend l’autre et peut rétablir l’entente :
Sans humilité difficile, peut-être impossible de « faire de la bonne gestion de conflit en entreprise » !
« Robert je vois que tu m’évites. Notre relation n’est plus aussi cordiale qu’avant, explique ce qu’il se passe ? Ça me perturbe et je voudrais bien comprendre qu’est-ce que j’ai pu faire et ce que je pourrais faire pour que notre relation redevienne cordiale ?
J’ai remarqué que maintenant plutôt que me dire les choses en face, tu envoies un collaborateur le faire à ta place… »
J’invite l’autre à « crever l’abcès » avec moi
Cette démarche est délicate, mais possible si elle est sincère, humble, basée sur de l’attention.
- Il s’agit de comprendre au sens étymologique du terme.
Si je comprends j’agis à propos, sinon je fais empirer les choses.
En étant humble, en acceptant l’autre tel qu’il est, je peux le comprendre et « faire de la bonne gestion de conflit en entreprise » !
Retenons qu’il est important de comprendre sincèrement l’autre pour savoir comment être avec lui
C’est la plus belle marque d’attention que vous pouvez lui offrir.
L’autre est rarement de mauvaise foi, ni idiot.
Il possède simplement :
- Son caractère, comme moi.
- Ses valeurs, sa façon de penser, sa notion du bien et du mal.
- Sa sensibilité personnelle et sa façon d’appréhender la vie.
Si j’essaye de lui vendre mes convictions, valeurs, façon de penser et de ressentir la vie, je nourris un conflit sans en être conscient.
Je ne peux que lui expliquer mon monde, comprendre sincèrement le sien afin de voir où sont ses limites et qu’il voit les miennes.
- À partir de là, il devient possible de fonctionner ensemble.
La gestion de conflit en entreprise demande de prendre conscience de la façon de se connecter aux autres avec attention, compréhension, humilité, conscience des besoins.
Cette façon d’agir complique-t-elle les relations ?
C’est plutôt l’inverse, elle les rend plus justes, c’est-à-dire plus efficaces.
- C’est la base de la gestion de conflit en entreprise.
Par exemple, si un collaborateur commet un acte répréhensible du point de vue de son hiérarchique, celui-ci sait :
- Que le réflexe naturel est de grossir les choses ou de les minimiser.
- Qu’il est déplacé de faire la morale à l’autre.
Partant de cette connaissance, il va savoir marquer le coup avec clarté, en jouant à 100 % son rôle de manager.
La manager n’est :
- Ni le papa.
- Ni le copain.
- Ni le moralisateur.
- Ni l’être trahi.
Il prends à 100% la responsabilité de la gestion de conflit en entreprise :
« Je reconnais que sur le moment, ton comportement m’a surpris et que ce que je t’ai dit était hors de propos. Maintenant, revenons sur le fond !
Si tu as agis ainsi, c’est de ma faute, car je n’ai pas été suffisamment clair ! Si bien que tu as cru que tu pouvais faire comme ça te convenait.
À l’avenir, voilà comment je veux que les choses se passent. Nous allons aussi repréciser tes objectifs, …. »
- En procédant ainsi, le manager prend SES responsabilités.
La gestion de conflit en entreprise est en effet l’une des responsabilités phare du manager.
Le collaborateur doit aussi gérer les mésententes
Votre manager vous a blessé par une remarque.
Ayez à l’esprit que :
- Dans sa vision du monde, ce n’est pas forcément si grave !
- Votre chef a peut-être conscience que « sa langue a fourché ».
Si vous vous sentez mal après cela, plutôt que d’entretenir une mésentente, prenez la responsabilité de la gestion de conflit en entreprise!
Rétablissez l’harmonie :
En démissionnant ? Pourquoi pas ? Avec le risque de revivre la même histoire dans une autre entreprise.
Ce qui est plus intéressant est d’apprendre à vous affirmer.
Cela dit, à ne pas confondre avec :
- « Moi, on ne me dit rien et je fais ce que je veux ! »
Non, le principe reste le même :
- Par une saine explication avec votre manager, comprenez-le.
Si vous ne le faites pas, chaque fois que vous vivrez ce type de situation, ce problème prendra des proportions surréalistes.
- Vous serez plus prompt « à sortir l’épée » qu’à comprendre !
Si l’initiative de « crever l’abcès » ne vient pas du chef, en adulte prenez-là.
La gestion de conflit en entreprise demande de l’ humilité !
Je peux parler de moi, poser des questions à l’autre sur lui, mais je me garderai bien de lui dire quoi être et quoi faire.
- Car personne ne connaît personne et chacun vit dans son monde !