La gentillesse
La gentillesse est-elle nécessaire pour réussir ?
Si elle est exprimée par des êtres non naïfs, mais libres, certainement !
Un être libre use de gentillesse avec tous
Comme l’Homme est prisonnier de pulsions violentes, il doit cultiver sa liberté intérieure pour devenir gentil.
- La violence s’exprime par du terrorisme et de la rivalité compulsive.
Déjà les bébés s’expriment par dominant/dominé. L’un vole son jouet à l’autre et le rabaisse pour le dissuader de le reprendre.
La société contemporaine s’est construite sur ce principe. Si tu construis un bateau de 5 mètres, j’en construis un de 10 mètres. Je t’humilie au passage pour t’ôter l’envie de venir me contester la première place.
Dans les groupes humains, tous se disputent la popularité. Ceux qui la possèdent se font humiliés par quelques détracteurs qui en veulent à leur popularité. L’humilié se sent banni du groupe.
La gentillesse est-elle appropriée à notre société où il ne fait pas bon être faible ?
- La gentillesse est un garde fou contre la violence.
Loin d’être une naïveté, la gentillesse est basée sur un principe de réalité : l’univers fournit aux êtres vivants tout et son contraire.
- L’abondance d’une vallée bien arrosée et la frugalité du désert.
- La douceur d’un nuit d’été et la rigueur d’un hivers.
Tout et son contraire ont leur place et leur utilité.
La gentillesse est celle du gentilhomme conscient de cette réalité
- Il ne fait pas les choses par imitation, mais en conscience.
Dépourvu de naïveté, il agit de façon circonstanciée. Sa décision de passer à l’action est prompte. Quand ce n’est pas le cas, le mental prend le dessus, le émotions s’emballent et l’action est dépourvue de conscience. Pour éviter ce désagréable blocage certains se donnent du temps. Les décisions sont lentes, ou jamais prises. La vie est frustration.
- La sage appelle cet état un endormissement.
La gentillesse est la qualité de l’être éveillé
Elle consiste à appréhender en conscience les situations pour agir juste. Cette gentillesse là est l’avenir de notre société.
Elle ne consiste pas à démissionner devant la barbarie, l’incivilité, le non respect de la faiblesse d’autrui. Elle consiste à agir énergiquement et avec désintéressement pour faire en sorte que le monde demeure humain.
Guidé par une rivalité compulsive envers les autres, l’Homme ne naît pas gentil, mais il peut le devenir
Même les plus gentils d’entre nous en apparence, ne le sont peut-être pas tant que ça. Tant que nous nous laissons guider par le mental, plutôt que par la conscience supérieure, la gentillesse reste suspicieuse. Tout juste pouvons nous parler de masque social.
La vraie gentillesse nécessite un éveil
- Elle ne peut émaner que d’un être libre.
Ce n’est plus la rivalité, l’avidité, l’envie de plaire où de déplaire qui guide cet être, mais une même gentillesse pour tous. La première étape pour connaitre cette gentillesse-là est de reconnaître que nous en sommes bien loin. De percevoir tous ces instants où notre gentillesse n’est rien de plus qu’une stratégie pour obtenir quelque-chose.
- Elle est loin, très loin d’être désintéressée.
C’est une sorte de substrat frelaté de gentillesse pour se donner bonne conscience, pour obtenir un peu d’affection, etc. Où est la liberté dans cette gentillesse sous condition ? Si vous êtes épris de liberté, voyez par quoi est inspirée votre gentillesse.
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